
Le PEPR Quantique au French Singaporean Quantum Symposium (FSQS) 2025 à Paris
Le French Singaporean Quantum Symposium (FSQS) 2025 s’est tenu à BpiFrance à Paris les 25 et 26 novembre. Deuxième édition de cet événement phare visant à renforcer les liens entre la France et Singapour dans le domaine des technologies quantiques, il a réuni leaders d’opinion, chercheurs et chercheuses — dont plusieurs membres du PEPR Quantique —, acteurs industriels, utilisateurs finaux et étudiant·e·s
Portée par le CNRS, le National Quantum Office (NQO, Singapour) et Quantonation, cette deuxième édition s’est appuyée sur le Memorandum of Understanding (MoU) signé en avril 2025 entre le CNRS et le NQO. Ce MoU couvrait les domaines de la photonique quantique et de l’énergétique quantique.
Extension du MoU et deux nouveaux partenariats avec des start-up françaises
FSQS 2025 a été l’occasion d’étendre ce MoU entre le CNRS et le NQO. Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, et M. Keok Tong Ling, directeur exécutif du NQO, ont signé cet accord en ouverture de l’événement. Désormais, le MoU couvre l’informatique quantique, avec une attention particulière donnée à la correction d’erreur.
En outre, FSQS a permis la formalisation de deux nouvelles collaborations entre des instituts de recherche et des industriels des deux pays. La start-up Pasqal et les programmes quantiques nationaux de Singapour dirigés par le NQO* ont en effet formalisé un Master Research Collaboration Agreement (MRCA). Cet accord établit un cadre de recherche à long terme entre la start-up française, spécialisée dans l’informatique quantique et dans les processeurs à atomes neutres, et les programmes singapouriens. Cette collaboration a pour objectifs le développement de protocoles de correction d’erreurs quantiques, d’algorithmes et d’améliorations matérielles.
Enfin, Quobly et le National Quantum Federated Foundry (NQFF) ont signé un Research Collaboration Agreement (RCA). Quobly est une start-up française qui développe des technologies de qubits de spin sur silicium sur des plateformes industrielles de semi-conducteurs. Ainsi, la collaboration portera principalement sur le test et la caractérisation des puces de qubits, ainsi que sur l’amélioration de leur conception afin d’accroître leur évolutivité et leur efficacité.
Sessions scientifiques animées par des membres du PEPR
Le PEPR Quantique était bien représenté lors de cet événement grâce à plusieurs interventions scientifiques de ses membres. Ils et elles ont présenté les recherches menées en France et à l’étranger dans les différents domaines des technologies quantiques.
Pour commencer, Alexia Auffèves, directrice de recherche CNRS et directrice de l’International Research Laboratory (IRL) Majulab à Singapour, a ouvert la session “Energétique quantique, état de l’art et perspectives”. Elle y a présenté la Quantum Energy Initiative, lancée en 2022, qui a pour but d’optimiser l’efficacité énergétique des machines quantiques. Au delà de cette thématique, Majulab collabore avec les projets NISQ2LSQ, OQuLus et QUTISYM du PEPR.
Software et hardware
Iordanis Kerenidis, directeur de recherche CNRS à l’Institut de Recherche en Informatique Fondamentale (IRIF, CNRS / Université Paris Cité), co-fondateur de la start-up Quantum Signals, est intervenu dans le cadre de la session sur le software et les algorithmes quantiques. Il participe au PEPR Quantique via le projet EPIQ. Côté hardware, c’est Thierry Lahaye, directeur de recherche CNRS au Laboratoire Charles Fabry (LCF, CNRS / IOGS), co-fondateur de Pasqal et membre du projet QubitAF, qui a donné une présentation autour des atomes froids.
Communication quantique
Eleni Diamanti, directrice de recherche CNRS au LIP6 (CNRS / Sorbonne Université) et co-porteuse de QCommTestbed, a donné une conférence dédiée à la communication quantique. Elle a mentionné le réseau quantique déployé sur l’Ile-de-France, qui établit des connexions entre des laboratoires parisiens (LKB, LIP6 et Welinq), de Chatillon (Orange) et de Saclay.
Photonique quantique
Ensuite, la session sur la photonique quantique a elle accueilli trois membres de trois projets différents du programme. Parmi elles et eux :
- Olivier Alibart, maître de conférence Université Côté d’Azur à l’Institut de Physique de Nice (INPHYNI, CNRS / Université Côté d’Azur). Co-porteur du projet QCommTestbed aux côtés d’Eleni Diamanti, il a parlé du réseau quantique sécurisé présent sur la Côté d’Azur.
- Julien Laurat, professeur à Sorbonne Université au Laboratoire Kastler Brossel (LKB, CNRS / Collège de France / ENS-PSL / Sorbonne Université). De son côté, il a abordé les répéteurs et les mémoires quantiques, en lien avec le projet QMemo, qu’il coordonne.
- Valentina Parigi, enseignante-chercheuse Sorbonne Université au LKB et membre de OQuLus.
Cette thématique a aussi eu le droit à un keynote spécifique. Ce dernier a été délivré par Pascale Senellart, directrice de recherche CNRS au Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies (C2N, CNRS / Université Paris Saclay), co-fondatrice de Quandela et porteuse du projet OQuLus du PEPR. Son discours s’est ici concentré sur l’informatique quantique photonique hybride avec des boites quantiques.
Présentation de quelques programmes de la Stratégie Nationale Quantique
FSQS 2025 a été l’occasion de mettre en lumière la Stratégie Nationale Quantique (SNQ). Dans un premier temps, Sébastien Tanzilli, directeur-coordinateur du programme pour le CNRS, a fait un focus sur le PEPR. Il a mis en avant ses axes de recherche, ses missions et objectifs ainsi que les 22 projets qui le constituent. L’occasion également de souligner les collaborations du programme avec l’industrie, étant donné que chaque projet est en lien avec au moins une start-up.
Frédéric Barbaresco, expert Algorithmes quantiques chez Thalès, a quand à lui mis en avant le programme MetriQs-France. Doté d’un budget de 13 M€, ce dernier a pour mission de coordonner le développement de référentiels de mesure adaptés aux technologies quantiques et aux technologies habilitantes ainsi que l’évaluation de ces technologies émergentes. Par la suite, Tanguy Sassolas, responsable programme calcul quantique et haute performance au CEA, a donné une présentation sur Q-Loop. Ce programme a pour ambition de relever le défi du passage à l’échelle des chaines de contrôle et lecture des qubits à l’état solide. Pour finir, Franck Balestro, professeur à l’Université Grenoble Alpes, a parlé du programme QuantTEdu-France. Celui-ci soutient l’émergence de nouveaux talents et l’adaptation de la formation en sciences et technologies quantiques.
*National Quantum Processor Initiative (NQPI), le National Quantum Computing Hub (NQCH) et la National Quantum Federated Foundry (NQFF).
Bannière : Alexia Auffèves, directrice de recherche CNRS et directrice de Majulab et Olivier Tonneau, associé chez Quantonation. © PEPR Quantique
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