Retour sur les journées annuelles 2025 de OQuLus

Des sessions sur les variables discrètes et continues

L’événement a été introduit par Pascale Senellart, directrice de recherche CNRS et coordinatrice du projet. Pour rappel, ce dernier vise à la création de deux prototypes d’ordinateurs quantiques optiques NISQ (Noisy Intermediate Scale Quantum) : un en DC (variables discrètes) où l’information est encodée sur des photons uniques, l’autre et CV (variables continues) où l’information est en codée sur les composantes du champ électromagnétique.

C’est pourquoi la première journée a consisté en l’organisation de plusieurs sessions autour des variables discrètes et des variables continues. Au fil de cette journée, ce n’est pas moins de 14 talks qui ont été donnés au sein de l’amphithéâtre du C2N. États de cluster photoniques, sources de photons uniques, ou encore contrôle du spin dans le silicium, autant de sujets abordés lors de ces sessions. Parmi les orateurs et oratrices, des chercheurs, chercheuses et enseignant·e·s-chercheur·se·s, mais aussi des post-docs ainsi que des doctorant·e·s, l’idée étant de mettre en avant cette jeune génération de scientifiques qui contribue aux résultats et avancées du projet.

De telles sessions sont essentielles pour le consortium, puisqu’elles permettent aux membres d’interagir et surtout de partager les points d’étape et évolutions récentes au sein de chaque équipe. Le consortium était par ailleurs quasiment au complet, avec plus de 60 participant·e·s et chaque partenaire représenté par au moins un·e intervenant·e.

Ces sessions ont continué le lendemain, cette fois à travers un workshop dédié à l’interface variables continues/variables discrètes (ou CV/DV). Les intervenant·e·s ont présenté différentes thématiques à l’interface, tels que les états non-gaussien de la lumière générés par des boites quantiques, les inégalités de Bell hybrides ou la mesure énergétique de l’intrication de qubits photoniques bipartites.

Enjeux à l’international et prospective

Une partie de la matinée de la deuxième journée s’est focalisée sur l’état de l’art à l’international en 2025. En effet, comme l’a mentionné Pascale Senellart en fin de session, « We should all be aware of the latest news. » Plusieurs membres du consortium ont dès lors présenté des travaux et publications récentes, réalisées par des scientifiques du monde entier. Cinq publications ont été décrites au total, chacune liée au domaine du calcul quantique optique et mettant en avant des expériences et résultats cruciaux. Là encore, une attention particulière a été portée lors de cette session à la participation des jeunes.

S’en est suivi une intervention de Pascale Senellart à propos de la contribution d’OQuLus à la prospective du PEPR Quantique. L’idée ici était d’avoir une réflexion collective et de réaliser un benchmarking sur l’évolution scientifique et technologique au sein du projet, afin d’aider la direction du PEPR à préparer une nouvelle programmation à l’horizon 2030. Il s’agissait d’une part d’identifier les forces en présence et les transformations à l’œuvre dans les domaines actuellement couverts par le programme. D’autre part, l’objectif était d’identifier les concepts en rupture et les « zones blanches » peu ou pas encore couvertes par le PEPR. Chacun·e a donc été invité·e à contribuer à cette prospective en répondant à plusieurs questions via un questionnaire en ligne sur les évolutions des domaines déjà couverts ou à couvrir.

L’événement s’est conclu par la tenue d’une session poster pendant l’après-midi du deuxième jour. L’occasion encore une fois de mettre en avant la contribution des doctorant·e·s et post-doc à l’avancement du projet.

De manière générale, ces journées annuelles ont permis aux membres du consortium d’OQuLus de partager un moment de science privilégié et stimulant, de souligner les progrès réalisés et d’aborder l’avenir du domaine. En attendant la prochaine édition, le travail continue !